La Gestion mentale : une pédagogie des moyens d’apprendre
Une démarche centrée sur l’apprentissage
La Gestion mentale n’est pas une technique
" Il s’agit d’une démarche centrée sur l’apprentissage (et non l’enseignement) : au centre se trouve l’apprenant (et non les matières).
Cette démarche a été initiée dans les années ’80 par le philosophe français Antoine de La Garanderie. Enfant, celui-ci avait souffert d’une dégénérescence de l’oreille interne, alors que l’enseignement reçu était essentiellement verbal. Devenu enseignant en philosophie pour préparer les étudiants à intégrer les hautes écoles, il a commencé à interroger les « cracks » : que faisaient-ils dans leur tête, pour être si bons ?
La démarche est ainsi phénoménologique : elle amène l’apprenant à décrire ce qu’il vit dans sa tête quand il pense. Et elle identifie 5 gestes mentaux : l’attention, la mémorisation, la compréhension, l’imagination et la réflexion.
La dynamique de chacun de ces gestes comporte des passages obligés, communs à tous. Mais chaque apprenant a un profil pédagogique propre qui colore cette dynamique.
L’outil le plus original de la Gestion mentale est le dialogue pédagogique. À partir de tâches (ou de souvenirs de tâches), l’accompagnant suscite chez l’apprenant l’introspection cognitive. Cela lui permet de prendre conscience de SA manière de penser ; de découvrir ses ressources et ses faiblesses ; de transférer consciemment ses ressources vers les domaines en difficulté, s’il le décide ; de progresser et de devenir autonome. " (Anne MOINET)
Nourrie des apports des grands philosophes de notre culture occidentale, des années d’observation et d’expérience de son fondateur ainsi que de ses successeurs, la Gestion mentale offre une riche palette de notions et d’outils que viennent corroborer les découvertes passionnantes des neurosciences aujourd’hui.
La Gestion mentale n’est donc liée à aucune discipline particulière. Elle relève véritablement de la pédagogie générale. C’est un outil très efficace qui vient s’ajouter à d’autres outils. Elle ne remplace ou n’exclut aucune autre forme de pédagogie.
Nous tenons cependant à rappeler que :
- la Gestion mentale ne se réduit pas à être « visuel » ou « auditif »
- les schémas heuristiques (ou mind map) ne sont pas une caractéristique de la Gestion mentale, mais ils y ont leur place
- la Gestion mentale n’est pas un mix de PNL, intelligences multiples, pédagogies positives, neurosciences… Elle a une spécificité propre, elle développe des concepts précis et très complexes que l’on peut acquérir par des formations, lecture, témoignages…
Vous pourrez trouver plus d’informations sur le site d’IF Belgique ou de l’Institut International de Gestion mentale.
Mais qu’est ce que c’est qu’être praticien ? A qui s’adresse cette manière d’aborder l’apprentissage et dans quel but ?
Être praticien
Qu’est-ce qu’être « Praticien certifié en Gestion mentale » ?
C’est tout d’abord un long chemin de formation pour apprendre à se connaitre soi-même et connaitre les différents concepts. Ce sont de nombreux échanges réguliers avec d’autres praticiens ou formateurs, ainsi qu’une formation continue afin de continuer à se remettre en question et se tenir informé des différentes recherches en cours.
C’est aussi une ouverture vers l’inconnu de chacun : toute personne a son propre fonctionnement. C’est au praticien d’accompagner l’apprenant dans la découverte de lui-même sans savoir où le chemin va le mener et sans jugement.
Ce cheminement se réalise via un dialogue entre l’apprenant et le praticien. C’est bien ici l’apprenant qui a la réponse à son fonctionnement et le praticien qui va l’aider à le mettre en lumière et à l’améliorer.
Pour finir, voici quelques métaphores qui peuvent vous permettre d’imaginer les différentes facettes de ce métier.
Un praticien en Gestion mentale c’est comme :
- un guide touristique qui accompagne une personne dans la découverte de nouvelles choses ;
- un homéopathe, car il s’adapte à chacun et a une approche globale ;
- un musicien de jazz parce qu’il a un cadre et qu’il improvise là-dessus ;
- un comptable parce qu’il fait le bilan et l’état des ressources de la personne ;
- un souffleur de verre parce qu’il ne sait pas très bien à quoi il va arriver, mais il espère que cela sera beau ;
- un décorateur d’intérieur, car il propose des aménagements tout en gardant la structure ;
- un explorateur parce qu’il s’émerveille et se laisse surprendre des richesses d’ailleurs ;
- un guide de haute montagne, car il nous emmène plus haut, encourage et rassure quand cela devient plus difficile ;
- un prestidigitateur parce qu’il n’a pas de baguette magique, mais c’est le résultat d’un entrainement.
Pour qui ? Pour quoi ?
Pour toute personne souhaitant mieux se connaitre et améliorer sa méthode de travail :
- les écoliers qui veulent prendre un bon départ
- les étudiants du secondaire à la recherche d’une méthode de travail qui leur convient
- les étudiants du supérieur confrontés à des exigences et quantités nouvelles
- les adultes qui reprennent des études après un burn-out
- un adulte souhaitant optimiser sa manière de fonctionner
- ou …
L’accompagnement ne concerne pas la remédiation d’une branche en particulier. La réflexion vise un bénéfice plus large, transversal. Il s’agit d’apprendre à (mieux) apprendre.
Il est aussi important que l’apprenant soit pleinement demandeur dans le cheminement qui sera réalisé. En effet, il ne portera ses fruits qu’à cette condition.
Les objectifs des entretiens sont multiples et complémentaires :
- prendre conscience de ses ressources, les enrichir
- mobiliser consciemment ses ressources dans les études
- rendre l’apprenant acteur de son parcours
- ajuster son projet de formation
- développer son attention, sa concentration
- apprendre à mémoriser, comprendre, réfléchir plus efficacement
- améliorer sa méthode de travail
- trouver une bonne organisation
- retrouver confiance en soi.
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